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#5 - New - Platinum End, futur succès fulgurant ?: Articles
Au moment où je prépare cet épisode, je viens tout juste de regarder le premier épisode de l’animé de Platinum End. Et mon dieuuuuuu quel bonheur !! Et à l’heure où sortira cet épisode, le deuxième épisode sera déjà sorti.
Et j’aimerais aujourd’hui que nous revenions sur ce manga que je trouve trop peu connu, pour une œuvre qui d’après moi, mériterait largement un immense succès !
Rappel sur l’œuvre
Mangakas – les auteurs de Death Note, dont je vous parlais dans l’épisode précédent sur L, Tageshi Obata (dessin) et Tsugumi Oba (scénario).
Date de publication – (Japon) novembre 2015 jusqu’en janvier 2021
France, par les Editions Kaze – mai 2016 jusqu’en août 2021
Il y a 14 tomes (c’est un manga court, comme Death Note)
L’anime a commencé hier, au Japon et en simulcast sur Crunchyroll et Wakanim.
Un rapide résumé de l’histoire
(pour ceux qui n’ont pas encore vu le premier épisode, je vous recommande de rattraper rapidement votre retard si vous ne voulez pas être spoilés !!)
Mirai est un jeune homme dépressif qui a perdu tout espoir en la vie. Il n’a plus de famille à part un oncle et une tante qui le maltraitent, et pas d’amis. Il décide de mettre fin à ses jours en sautant du haut d’un immeuble. Mais il ne touchera jamais le sol, puisqu’il est sauvé in extremis par Nasse, une petite ange malicieuse. Elle lui fait plusieurs révélations importantes : ce sont son oncle et sa tante les meurtriers de ses parents, et il dispose maintenant de 3 pouvoirs : des ailes pour voler à une vitesse telle que les humains ne pourront jamais le repérer, une flèche rouge, qui lui permet en touchant quelqu’un avec, de rendre cette personne amoureuse de lui pendant 30 jours et enfin, une flèche blanche, qui permet de tuer. Elle lui annonce également qu’il fait partie d’un des 13 humains sélectionnés pour la candidature au poste de Dieu (et qu’il y a donc 12 autres candidats, comme lui, accompagnés d’anges et de pouvoirs).
Le duo Oba/Ohbata est relativement connu pour leurs shonens plutôt proches du genre seinen (le seinen est une ligne éditoriale de mangas destinés aux jeunes adultes de sexe masculin, voire encore plus âgés. Il est en opposition au josei destiné aux femmes.)
On a pu le voir notamment avec Death Note, qui, en fin de compte, ne semble en rien fait pour les enfants. Le concept de Platinum n’est justement pas sans rappeler certains éléments qui ont fait le succès de Death Note : le rapport à la vie et à la mort, les frontières bien minces entre le Bien et le Mal, et le poids des conséquences de nos choix.
C’est encore une fois un développement complexe qu’ils ont choisi de mettre en place dans Platinum End. On va retrouver, de manière subtile et fine, les grands thèmes qui leur sont chers : la responsabilité, la concurrence, l’esprit d’équipe, et le respect de l’autre. Le scénario est rythmé et rapide.
On note rapidement que l’histoire est une opposition à Death Note : cette fois-ci, au lieu d’être accompagnés de Dieux de la mort, les personnages sont accompagnés d’anges. Cette histoire pourrait même être croisée également avec le manga à succès dessiné par leurs personnages mangakas, dans Bakuman ! Mirai, contrairement à Light, qui est brillantissime et populaire, est un loser, qui n’a aucun ami. Il est aux antipodes de certains héros de shonen, il n’a pas envie de briller, pas d’objectif de vie, à part peut-être, celui d’essayer d’être heureux.
Au niveau des dessins, Obata nous épate avec un trait encore plus exceptionnel qu’avant. Son style s’est affirmé et il est très bon dans les scènes d’action, et de vitesse (il représente bien le déplacement instantané des anges, par exemple).
Ses personnages sont toujours aussi beaux et on reconnaît bien son style (ça m’amuse toujours de voir qu’on trouve des ressemblances entre les personnages de ses différentes histoires.
Par exemple, dans Platinum End, vous découvrirez un petit personnage qui n’est pas sans rappeler L, justement, avec ses yeux foncés et tristes et ses cernes marqués. Graphiquement, le manga est sublime et permet vraiment à Obata de nous montrer toute l’étendue de son art.
Pourquoi Platinum End risque de devenir un masterclass ?
Je tiens d’abord à préciser que j’ai lu le manga dans son intégralité, donc je sais déjà plus ou moins ce qui risque de plaire et de moins plaire. Ce manga étant trop peu connu (non, non je n’utiliserai pas le terme de sous-côté !) à mon goût, alors que c’est une vraie réussite tant au niveau des dessins que de l’histoire. En ce qui concerne la fin, je vous laisserai seuls juges ! L’idée étant de ne pas vous spoiler, je vais me contenter donc de vous donner les grandes lignes positives de ce manga.
L’originalité de l’histoire
Comme on l’a dit précédemment, c’est du grand Oba/Ohbata, toujours avec les questions de divinité, de bien et de mal. Là, contrairement à Death Note ou Light qui s’est autoproclamé Dieu Kira, on a des personnages qui n’ont rien demandé à personne et qui auraient préféré en finir en silence. Je ne vais pas revenir dessus car on en a longuement parlé juste avant, mais cette histoire est originale : une compétition de candidatures à la présidence divine, où tous les coups sont permis.
Les valeurs / questions posées dans le manga
Encore une fois, c’est propre à ces deux auteurs, mais il y a beaucoup de réflexion dans cette histoire. Où sont les limites du bien et du mal ? Qu’a-t’on le droit de faire ou pas pour arriver à ses fins ? Une vie en vaut-elle une autre ? Autant de questionnements auxquels Mirai va régulièrement se retrouver confronté. Et qui finalement, nous font également réfléchir en tant que lecteur. Dans l’histoire, les frontières sont souvent minces et on en arrive parfois à comprendre pourquoi certains basculent « du mauvais côté ». Comme il est question de la relève de Dieu, va aussi se poser la question de la foi, qui, sans être orientée ou biaisée, sera traitée avec subtilité dans l’histoire.
Les personnages
Mirai est un bon personnage principal, bien qu’un peu énervant parfois. Il va connaître une évolution intéressante, dans sa quête de bonheur et de justice. Il va s’affirmer petit à petit et « devenir un homme » (même s’il ne prendra pas toujours les bonnes décisions). Il est assez éloigné des héros « classiques » et ça le rend un peu plus humain. Il se retrouve face à des situations précises qui donne lieu à des interrogations profondes. Et souvent, on se demande : en vrai, qu’est-ce que j’aurai fait moi, à sa place ?
Nasse et les autres anges – dans cette histoire, les anges ne sont pas du tout comme on pourrait les imaginer : gentils, naïfs et bons. Au contraire ! Dès ce premier épisode, par exemple, on voit Nasse (l’ange rattachée à Mirai) lui suggérer de tuer ou de voler. Ils n’ont dont pas cette pureté à laquelle on s’attend pour des anges. Ils ne sont pas non plus « figés » et similaires les uns aux autres. Chacun a un grade hiérarchique, une spécialité. Ils défendent leurs intérêts, leurs candidats, parfois pas toujours de manière très honnête.
Les autres candidats – évidemment, dans les 12 autres candidats au poste de Dieu, on va retrouver toutes sortes de profils : jeune, vieux, malin, idiot, naif, intéressé, peureux, etc… Chacun a sa propre histoire, sa propre notion du bien et du mal, ses propres objectifs. Et c’est en ça que cela devient intéressant car, comme vous vous doutez, les grands antagonistes de l’histoire, se trouvent parmi eux. L’un d’entre eux, d’ailleurs, ne sera pas sans vous rappeler un certain Light Yagami…
En ce qui concerne les alliés (oui parce-que quand même, il en faut bien), ils seront également de taille, attachants, et charismatiques mais il y aura également et évidemment des personnages très ambivalents, qui donneront lieu à des retournements de situations plutôt inattendus !
La réussite de l’anime – J’attendais ce premier épisode avec beaucoup d’impatience. Et je dois avouer que je ne suis pas déçue. L’animation est extrêmement bien faite. Les dessins et décors étaient déjà très beaux en version manga et ils ont été sublimés avec la mise en couleurs. Dès ce premier épisode, on en prend plein les yeux avec des paysages sublimes.
La musique est également excellente et bien choisie : pour le moment, uniquement un OST de fin.
Les thèmes musicaux sont très similaires à ceux de Death Note : ils rappellent des morceaux à connotation religieuses, mais mixés avec du rock un peu plus agressif. Le personnage de Nasse est extrêmement bien fait (quoique peut-être un peu trop sexy pour un personnage d’ange haha !)
Conclusion
Tout ça mis bout à bout et sans spoiler, ce manga a toutes les clés pour devenir un grand classique, comme son grand frère Death Note. Je me répète, mais je trouve qu’à ce jour c’est un manga bien trop peu connu et qui mérite beaucoup plus de reconnaissance ! Alors, j’ai espoir qu’avec l’excellente animation, cela entraîne un engouement pour le manga et qu’il sera enfin poussé sur le devant de la scène ! Le duo Oba/Ohbata déçoit rarement, alors il est temps pour lui de se refaire une place sur le podium des chefs d’œuvre !
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